J’ai un nouveau cahier et de jolis crayons.
J’ai 5 ans, excitée, me voilà redevenue enfant devant cette étendue
de pages vierges qui m’attendent et m’espèrent. Continuer la lecture

J’ai un nouveau cahier et de jolis crayons.
J’ai 5 ans, excitée, me voilà redevenue enfant devant cette étendue
de pages vierges qui m’attendent et m’espèrent. Continuer la lecture
Je ne sais rien, je pressens surtout. Je ne veux pas avoir raison sur rien et surtout pas sur vous, votre univers vaut le mien et vice versa. D’ailleurs, les discussions qui n’en finissent plus, où l’on tente de se convaincre les uns, les autres, pour se convaincre soi-même de la pertinence de son point de vue et ainsi ne pas avoir à vivre avec l’incertitude de ses doutes, me fatigue au plus haut point. C’est éreintant convaincre, en plus d’être terriblement ennuyeux et suffisant. Continuer la lecture
Et si en 2018 j’avais l’audace de dire oui, de tout accueillir, de ne pas intervenir, de ne rien contrôler, juger ou réprimer. Continuer la lecture
Il se peut qu’à la lecture de cette chronique, vous pensiez que je vis avec des lunettes roses, c’est sûrement vrai, qui plus est, c’est délibéré. Continuer la lecture
Je viens de relire le texte immense de Christiane Singer, tiré de son dernier livre « Fragments d’un long voyage », où au seuil de la mort, après deux mois de souffrance indicible, elle dit ceci: «Quand il n’y a plus rien, il n’y a que l’Amour. Il n’y a plus que l’Amour ». Continuer la lecture
La mort n’a jamais tant été absente de nos vies, elle n’est ni sur les médias sociaux, ni dans les discussions et réflexions de cuisine et encore moins exposée dans nos salons comme au temps, pas si lointain, de nos grands-parents. Continuer la lecture
En français, en anglais, en espagnol, en allemand ou en arabe, peu importe dans quelle langue c’est dit, VOILÀ C’EST DIT! La vérité vous rendra libre, dit le proverbe, c’est vrai, je l’ai lu et vu dans les médias et dans les yeux des femmes et des hommes qui se sont tenues debout cette semaine et dans ceux et celles qui se sont mises à parler. Continuer la lecture
« Si la solution n’était pas de fuir le quotidien, mais de la regarder autrement pour découvrir, sous sa morne écume, des richesses insoupçonnées. » Jacques Le Goff Continuer la lecture
Tôt ce matin, je m’en vais au pré, celui qui longe la voie ferrée.
C’est toujours mon cœur qui gambade en premier. Continuer la lecture
C’est la fête des pères, je lis des textes qui célèbrent les papas partis, dans l’invisible et le visible, des papas pas là, des papas poules et toutes sortes d’autres papas. Tout ce temps je te porte, me sentant privilégier et heureuse de te savoir bien là du haut de tes quelques 82 ans… Me vient le goût de t’hommager un peu de ton vivant, car combien vivant tu es…
Mon père Saguenayen, comme son pays, plus grand que nature. Un rire et une voix aussi forte et puissante qu’un torrent de rivière, un cœur de guimauve, longtemps caché par des années d’hommes forts comme on vous forgeait à une autre époque. Des compliments si beaux et des envolées si bien déclamées que souvent reines et rois avec toi nous nous sommes sentis. Du beurre, des cretons à pelleter, de la tourtière et des patates, sans oublier de la crème dans ton café pis ben d’la crème glacée… Et pourtant encore une santé et une fougue de jeunesse qui t’habite et te tient debout, droit comme un chêne.
De toi, je me suis sentie aimée, vue, reconnue et cela m’a porté et me porte encore. Mon audace, mon courage, ma capacité à être ce que je suis est tributaire de cet amour. Tes imperfections assumées m’ont données droit aux miennes. Si je suis une communicatrice, une rassembleuse qui croit à la force et à l’intelligence du groupe, c’est en bonne partie de ton héritage. C’est du Rousseau tout craché, de Gaston en passant par Bertrand, Louisette, les 3 tartines et Jacques, l’ainé du clan, mon père. Homme de fête et de famille, grand séducteur devant l’éternel, j’aurai été une des premières conquises.
Homme de clan, de bonnes chères et de rassemblement, homme tendre au cœur aimant, homme de grands espaces, de grands gestes et de grands talents, homme fier et reconnaissant. Premier homme de ma vie, encore aujourd’hui de toi je me sens chéri. Mon père bien aimé, il y a longtemps que l’on s’aime et c’est de toute éternité!
Manon Rousseau / Juin 2017