Il se peut qu’à la lecture de cette chronique, vous pensiez que je vis avec des lunettes roses, c’est sûrement vrai, qui plus est, c’est délibéré. Ma vie est tellement riche et pleine, que j’ai la certitude qu’il serait indécent d’en être autrement. À l’instar de l’homme de cette vidéo : https://www.facebook.com/fox11la/videos/448835081907263/, je reçois et remarque de plus en plus tous les cadeaux qui me sont offerts. De plus, la présence constante d’enfants
autour de moi, transforme et renouvelle mon regard. Ainsi, je distingue et repère davantage toute la magie et la beauté présentes en ce monde et je les mets intentionnellement à l’avant-scène. Comme grand-mère, j’ai envie que les enfants, les miens et les vôtres, vivent et grandissent dans la confiance et l’amour, car j’ai la conviction que ce sont des armes puissantes pour affronter les petits et grands défis auxquels ils feront face.
De ce fait, dans ma tribu les enfants croient au Père Noël, rien de bien exceptionnel, ils vivent entourés, de magie, d’amour, de sécurité et de confiance dans un monde de paix et d’abondance.
Dans ma tribu, nous vivons bien au chaud dans des maisons douillettes, des lieux où l’on aime être collés collés, où l’on se console, se réconforte, se serre les coudes quand l’un ou l’autre traverse des moments difficiles.
Dans ma tribu, les grands et petits lèvent les yeux au ciel pour voir briller les étoiles ou les feux d’artifice. Les tous petits se serrent bien au chaud contre un adulte aimant qui n’a d’autres objectifs que d’offrir ses bras comme havre de sécurité.
Dans ma tribu, on goûte le bonheur de s’offrir des cadeaux et de voir briller dans les yeux de ceux que l’on aime des éclats de joie et de surprise. On sait alors que nos quêtes n’ont pas été vaines, la recherche du cadeau qui comble, fait aussi partie du plaisir d’offrir…
Dans ma tribu, nous chérissons des rituels qui permettent aux petits et aux grands, de goûter au plaisir d’être ensemble et de partager le fruit de notre joie, de beaux biscuits qui feront le régal de toute la parenté. Dans ces biscuits se trouvent une fabrique à souvenir au gout d’éternité. C’est à cela que serve les rituels et les traditions, conserver dans son cœur et sa mémoire, des souvenances qui au détour de nos vies, nous ramènerons l’allégresse et le ravissement de ces moments bénis.
Dans ma tribu, on peut se déposer, se reposer, s’appuyer les uns sur les autres, nous sommes en sécurité, nous pouvons affronter les gros méchants loups, les tempêtes, les larmes, les mauvais rêves et les gros monstres, il y a toujours quelqu’un qui veille prêt à secourir.
Dans ma tribu, on peut se permettre d’être imparfaits, d’être ce que nous sommes, de se tromper, d’être dans notre humanité puisque nous nous sentons aimer, chéri et estimer. Nous apprenons que la perfection est un idéal que nous n’atteignons que rarement et que nous sommes dignes d’être aimés, dans nos splendeurs comme dans nos misères.
Dans ma tribu, nous ne mesurons pas toujours l’immense privilège que nous avons de vivre dans un monde de paix, entouré d’amour. Cependant je sais que tous uns chacun, œuvrons à maintenir cet esprit, notamment en réglant nos conflits, ce qui nous demande des efforts, la volonté incessante de dépasser nos peurs, nos peines, nos disputes, nos égos pour garder cette flamme d’amour forte et vigoureuse. Cependant le jeu en vaut la chandelle, puisque nous avons une tribu où il fait bon grandir et sur qui l’on peut s’appuyer lorsque tout en nous et autour de nous chambranle.
C’est une telle richesse et une telle abondance. Comme le disait ma fille cette semaine, l’assiette est pleine, ainsi il ne nous reste qu’à en témoigner et en ressentir une infinie gratitude. C’est d’une telle tristesse lorsque nos mains sont pleines que de se sentir vides.
Conséquemment, en ce temps où l’esprit de Noël nous attendri le cœur, laissons l’amour nous prendre, nous subjuguer, nous arracher à nous même, nous attirer, nous surprendre, nous vaincre, nous fléchir, nous délivrer et nous guérir. C’est le cœur du message de celui dont on célèbre la naissance en ce moment.
Manon Rousseau / 26 décembre 2017