Paris,
Paris altier, aux têtes coupées
et aux bustes couronnés.
Paris beauté !
De tes balcons de fer forgé
aux tourelles inatteignables,
à tes cours intérieures
pleines de secrets inavouables.
Paris églises, Paris cathédrales,
porteuses de ciel, d’ombre et de lumière.
Tel le jeu de la vie, inaltérable.
Paris Pigalle,
une vieille pute aux charmes surannés,
accoudée au mur et cachée derrière de grandes fenêtres,
aux beautés exotiques aux longues jambes
qui font rêver tant les hommes que les femmes.
Les uns s’excitent devant leurs charmes,
les autres pleurant secrètement leurs beautés d’antan.
Paris jardins, à l’ombre des grands arbres vénérables et silencieux,
témoins du temps qui passe,
accueillants en leurs branches
toute une faune chantante.
À leurs pieds, des amoureux alanguis,
des enfants qui crient
et leurs nounous couleur chocolat,
qui flânent sous des statues,
qui ma foi en ont vu bien d’autres.
Paris fontaines, Paris bistro,
où les garçons de café affairés,
n’ont pas de temps pour sourire
ou pour rêvasser,
trop pressés par les pastis qui viendront enivrés
les voyageurs rieurs, déjà gavés de beauté.
Paris vins, Paris foie gras,
Paris macaron de chez Fauchon,
Paris pâtisseries aux mille délices,
Paris de tous les plaisirs.
Comme si en une seule ville,
avait été réuni tout ce qui met les sens en émoi.
Paris en mai, avec des gens aimés qui ne demandent qu’à goûter et savourer
cette belle qui a tant à donner.
Le bonheur à portée de main.
Fait de joliesse, de splendeur,
de moment de grâce et de bonheur.
Mes amis en font partie,
voilà pourquoi je leur redis oui à Paris.
MR/Paris 2010